Backtrack Lane "Black Truth and White Lies" (Rock)

Après un EP en 2009, Backtrack Lane débarque cette année avec « Black Truth and White Lies ». Le quatuor distille un rock multi-horizon, résultat d’un nombre d’heures considérable passé devant une chaîne Hi-fi à écouter les disques classiques des années 80, 90, 2000 et actuelles. L’album proposé ici est une véritable compilation des tubes rock ayant fonctionnés durant les trois dernières décennies. Il a dû en falloir du temps aux parisiens pour accoucher de morceaux aussi bien ficelés en entremêlant une avalanche d’influences sans rentrer dans un grossier copié-collé. Car influences il y a et elles se ressentent dans tout l’album donnant de bonnes comme de mauvaises surprises. En restant rock, la musique de Backtrack Lane est pêchue à la manière d’un Koritni (Burn It), d’un Audioslave (Bad Stories) ou d’un Infectious Groove (I Live Again), déversant un groove certain et assuré notamment dans la voix rappelant énormément celle de Chris Cornell dans Soundgarden/Audioslave, formations faisant certainement l’unanimité chez les quatre compagnons. On constate aussi que les papas Led Zeppelin (Excess) et Rolling Stones (Running Away) semblent avoir atterris dans la discothèque de Backtrack Lane avec quelques parties farouchement bonnes. La touche actuelle est apportée dans certaines parties dansantes à la Shaka Ponk (Untie Me Now, Watch Out), les arrangements (à la voix principalement) et le son très pro(pre). Néanmoins, les mauvais cotés apparaissent dans certaines chansons mielleuses, calibrées pour MTV comme savent très bien le faire Nickelback ou encore Guns N’ Roses à la mauvaise époque (Ain’t it Enough, Some Memories et Hollywood Gonzo). « Black Truth and White Lies » est, en 11 titres, une encyclopédie relativement complète de ce qui se faisait dans le rock lors des 30 dernières années mais comporte des mauvais passages m’ayant freinés dans mon enthousiasme concernant le premier album de Backtrack Lane. Cependant, c’était sans compter le fait que les influences citées (à part Koritni et Infectious Groove) ne sont pas trop les miennes. Si jamais c’est le cas pour vous, foncez !
Etienne