Créé à Lavaur en 2004, Mesryne a sorti deux EP avant de
proposer, cette année, son premier album. En effet, « Cette Chaleur » est la résultante d’un parcours bien fourni d’un groupe sachant où il va. Il aura fallut près de deux ans au quatuor pour accoucher de son effort, concentré de rock définitivement ancré dans le sillon de la branche hexagonale et doté d’une fougue instrumentale bien ressentie. Car c’est ce que l’on retiendra essentiellement des douze titres représentant actuellement la formation et même si la voix et les paroles en français sont à l’opposé de ce que j’attends d’un groupe dans ce style (absence d’originalité dans le grain et les thèmes choisis), certains riffs arriveront à me surprendre agréablement (Et si le
monde, Personne ne sait et Gourmandise initiée). Durant une
cinquantaine de minutes, tous les types de morceaux défileront ; du trop calibré
Figuration virtuelle au très Lukien Toutes les formes en passant
par l’inévitable moment intimiste Les blessures ou le bizarrement
étonnant Origine sauvage, Mesryne propose du déjà-entendu, du bon et du
moins bon. La galette me donnera alors l’effet des montagnes russes, passant
par des hauts et des bas, des longueurs et des éclairs. Finalement et malgré des
efforts d’attention aux détails, je n’ai pas pu apprécier correctement « Cette
Chaleur » surement parce que la musique des Vauréens ne me touche pas plus
que ça et que certains passages too much (L’ombre de mes pensées) auront
finis par me convaincre de la créativité en demi-teinte du quatuor. L’album se
laissera écouter jusqu’à la fin mais ne donnera pas pour autant envie d’y
rentrer à nouveau. Question de goût assurément.
Etienne
