All Dogmas We Hate "Astronomical Distances" (Metalcore)

Formé depuis plus de trois ans, All Dogmas We Hate est un groupe originaire de Nîmes. Composé de cinq membres, le combo ne s’est pas fait attendre pour sortir son premier album en 2011 et enchaîner, deux ans plus tard, avec un EP 5 titres. C’est donc « Astronomical Distances » que la formation a lâché en Février dernier en guise de mise en bouche pour une prochaine galette en 2014. Afin de nous faire patienter, les gaziers ont choisi d’aiguiser leurs riffs en prenant le chemin d’un metalcore des familles, lorgnant à la limite du death. Cette dernière orientation s’explique essentiellement par une voix mêlant du cri et du guttural rappelant quelque peu All Shall Perish, Heaven Shall Burn et consort (à noter que c'est désormais une chanteuse en poste, ce changement s'étant effectué après la sortie de l'EP). Cependant, on peut remarquer ici, sous la couche de riff monocorde, un bon travail sur les mélodies se mariant bien avec l’ensemble et n’interférant pas avec les mosh parts et autres séquences axées sur la rythmique. Cette fin de phrase me permet habilement de sauter sur le prochain sujet qu’est la batterie car bien qu’ayant un bon son, certains passages (breaks et roulements) m’ont fait douter d’une présence humaine derrière les fûts. D’ailleurs, si l’on jette un petit coup d’œil sur le site du studio Recuiem Prod (qui s’est occupé de l’enregistrement), on constate que l’usage de logiciels est annoncé et donc légitime mon interrogation. Heureusement et même si c’est le cas, la musique d’All Dogmas We Hate ne souffre d’aucun ralentissement ou moment bancal dû à ce sujet. « Astronomical Distances » est un EP fluide qui ravira les fans du genre mais n’ira malheureusement pas toucher d’autres personnes car le manque de nouveauté comparé aux autres formations déjà présentes dans le filon ne le met, ni au dessus, ni en dessous du lot. Il appartiendra donc à chacun d’apprécier ou non les cinq titres du quintet en attendant prochainement un nouvel album. On attend et on voit.
Etienne