White Sparrow "The Anchor" (Emo Rock)

Le premier album  de White Sparrow débute avec 1991 et pour moi, tout est déjà réunit pour séduire mes oreilles.
C’est suave et intense à la fois, de l’extrêmement mélodique à la Twin Atlantic jusqu’à de l’émo bien virulent aux relents de Glasjaw (Only Memories). Un oiseau blanc qui semble avoir trouvé ses vers de terre dans le nid de Finch ou d’Incubus.
J’y retrouve quelque peu le même esprit que Six Days After, c’est donc à croire qu’un style émane de la scène Lilloise, terre d’accueil de groupes talentueux. 
Le son est tellement propre que notre esprit est littéralement submergé par les titres, comme si nous étions partie prenante des compositions. Coup de chapeau au Lb Lab et Falcon Sound Studio.
Chaque titre présente a minima un riff adhésif qui nous ne lâche pas, avec un son semi-clair folk-rock qui forge l’indentité du groupe. La basse joue pleinement son rôle, en donnant une belle profondeur à chaque morceau par sa présence accrue.
Le chant, un poil éraillé, nous colle aux tympans.
Sur The Anchor, morceau éponyme de cet EP. Les couplets sortent des trippes, tout en s’envolant de légèreté. Je ne sais pas par quel moyens White Sparrow maîtrise de tels éléments contradictoires : sautillants mais mélancolique, puissant mais doux…
La médaille  revient à White Knives, morceau aux céréales complètes avec ses parties bien rentre-dedans, ses envolées planantes saupoudrées d’additionnels de percussions (tambourins, allumettes ?) et même ses chorus de cormorans sur le final. 
Un album qui fleure bon la maitrise à plein nez, en alternant parties rapides, légères mais aussi passages lourds et riffs complexes. Le tout justement dosé, nos oreilles apprécient !  
Les effets de voix (2min 40 de Blood and Wire, Only Memories) et de guitare (ou synthé sur Signs ?) ne sont que des graines supplémentaires qui améliorent la digestion des morceaux.
Puissant et mélo, une pointe de groove et de scream : White Sparrow, une fusion parfaite.
De l’énergie et du talent au service de la créativité de quatre artistes, le tout dans la nuance, à l’image de leur artwork : épuré mais fourmillant de pigmentations. 
Vous l’avez compris, avec « The Anchor », on ne peut que succomber.
Chloé